dimanche 10 juillet 2011

"INSIDIOUS" de James Wan (2011) : A fait peur !!!


En salles depuis le 15 juin.

Il en faut du lourd dans la besace pour me foutre les jetons au cinéma, pas plus tard que cet après midi j’ai failli (comme une bonne partie de la salle) mouiller mon pantalon. Le film responsable n’est autre que le dernier film de James Wan, l’auteur du premier "Saw" et des biens meilleurs "Death Sentence" et "Dead silence". Pour une fois, son dernier coup de boule, "Insidious", mérite VRAIMENT sa réputation de film le plus flippant vu depuis longtemps !!! Partant du schéma classique de la maison hantée et de la possession, James Wan emprunte un chemin établi dans son début pour mieux en sortir et bousculer le plan de route du genre (le déménagement) jusque dans un final où les spectres les plus flippants de l’histoire du cinéma se télescopent, on pourra croiser des jumelles tout droit sorti de "Shining" ou un démon aux sabots n’ayant rien a envier à celui du géant "Jusqu’en enfer" de Sam Raimi.
Comme à son habitude ("Saw" excepté) James Wan épate avec une mise en scène généreuse et efficace loin de tout effet tape à l’œil foireux. L’exploit ultime du film est d’avoir su injecter de l’humour dans la terreur totale grâce aux deux geeks ghostbusters assistants de Elise « the medium du film » (sûrement la meilleure depuis celle de "Poltergeist" ), nous vengeant pour la peine de tous les insipides " Paranormal activity et cie" (l’auteur de ce dernier étant producteur du film). Quant au casting il est impeccable, Rose Byrne est juste et magnifique comme à son habitude et Patrick Wilson confirme sa force tranquille et surtout qu’il se fait trop rare ces derniers temps. Cerise sur le gâteau Barbara Hershey aussi troublante que dans "Black Swan" et choix hommage judicieux, car elle a déjà tâter du fantôme (ou l’inverse) dans les années 80 avec le très bon "L'emprise" de Sidney J Furie.
"Insidious" est clairement le coup de flippe de l’été et James Wan est plus que jamais un homme à suivre !

Note : 5/6


mercredi 16 février 2011

"BLACK SWAN" de Darren Aronofsky : Horreur Frontale


En salles depuis le 9 février.

Un peu comme David Fincher, Darren Aronofsky d'un film à l'autre bouscule les attentes des spectateurs tout en se mettant en danger sur des sujets par forcement évidents. Cette fois ci il s'attaque donc au ballet et plus particulière au lac des cygnes de Tchaikovsky par le biais d'une danseuse, Nina, qui se voit projeté "reine des cygnes" suite au départ à la retraite de son idole (Wynona Ryder). Pour jouer la reine des cygnes elle doit aussi bien danser/jouer le cygne blanc symbole de pureté/virginité que le cygne noir symbole de mort/séduction/sexe.Hanté par sa quête de la perfection, Nina a tout du cygne blanc mais va devoir chercher le cygne noir en elle, celui là même que Thomas (Vincent Cassel, énigmatique et puissant), le metteur en scène, à cru apercevoir chez Nina lors d'un baiser volé et sanglant. Coincée entre une même surprotectrice et castratrice (Barbara Hershey, terrifiante), et les tentations du cygne noir (le plaisir, le sexe, la vie, représenté par son alter ego, Mila Kunis), Nina va petit à petit laisser place à la paranoïa et la schizophrénie.Aronofsky par ses partis pris fort (16 mm, caméra à l'épaule, photo quasi noir et blanc ou seul le rouge perce), réussit un tour de force rarement vu depuis les premiers Polanski, faisant de ce "Black Swan" le pendant féminin, rêche et brutal de son magnifique "Wrestler". Vampirisé par son rôle, Natalie Portman est estomaquante en Carrie au bal des cygnes, sa performance magnifiée (ou descente vers la gloire/enfer) par Aronosvky jusque dans un final époustouflant vous prendra à la gorge bien longtemps après la sortie de salle, certains avouant même des visites de "Black Swan" dans leur sommeil à coup de rêve d'ongles cassés et de dents en sang. Magnifique film sur la danse, grand film d'horreur, "Black Swan" est une grosse bouffe dans la tronche et surement le film le plus 70's de 2011 par sa frontalité.

Note : 5.5/6

samedi 5 février 2011

"INCENDIES" de Denis Villeneuve (2011) : Identité


En salles depuis le 12 janvier.

Porté par un excellent bouche à oreille et une sublime affiche, "Incendies" est un des grands films de ce début d'année (même si il a mis presque deux ans à atterrir dans nos salles), à sa manière Denis Villeneuve m'a réconcilier avec un certain cinéma d'auteur qui avait perdu mes faveurs depuis un petit moment : 2001 et le magnifique "Loin" de André Téchiné. Encore une fois les planètes s'alignent et ma nouvelle rencontre avec ce cinéma des racines et de l'exil se fait accompagner de Lubna Azabal (ici magnifique en mère torturée/engagée). Avant toute chose "Incendies" raconte l'histoire d'un deuil et ce qu'il va déclencher chez ceux qui restent. Jeanne et Simon sont jumeaux et lorsque leur mère meurt, le notaire (ami de la famille, impressionnant Remy Girard) leur transmet ses dernières volontés lors de la lecture du testament : l'un doit remettre une lettre à leur père qu'ils n'ont jamais connu, l'autre doit aussi remettre une lettre mais à leur frère dont ils ne connaissaient pas l'existence. Alors que Simon rejette cette mission plus que paradoxale par rapport au comportement de leur mère, Jeanne (magnifique Vanessa Désormeaux-Poulin ; la découverte du film) décide d'aller seule chercher leurs racines au Moyen Orient. Ce qu'elle va découvrir va bouleverser sa vie.
Avec aisance Denis Villeneuve échafaude une structure en deux temporalités qui vont s'entrechoquer par la vérité. La première est celle du présent et de la quête des jumeaux, l'autre suit la jeunesse de Nawal, leur mère, dans les années 70. Denis Villeneuve a choisit de ne pas identifier le pays du Moyen Orient où catholiques et musulmans s'affrontent et où 80% du film se déroule, selon certains indices, dont le pays d'origine de l'auteur (Wajdi Mouawad) de la pièce source du film, le Liban serait l’option la plus probable : "Beyrouth ou Daresh ? Cette question m’a hanté durant toute l’écriture du scénario. J’ai finalement décidé de faire comme la pièce et d’inscrire le film dans un espace imaginaire comme Z de Costa Gravas afin de dégager le film d’un parti pris politique. Le film traite de politique mais demeure aussi apolitique." (source Allo Ciné). L’autre parti pris fort de "Incendies" c’est la mise en scène silencieuse de Denis Villeneuve, juste, implacable mais toujours subtile, elle se permet deux trois éclats sonores (la séquence de la piscine) en adéquation parfaite avec la rage des jumeaux. Il y a presque un savoir faire nordique dans cette façon de manier montage précis, cadrage frontaux et mouvements d’appareils lents, sans jamais tomber dans la condescendance du film que se regarde filmer et fait durer les plans outre mesure pour tomber dans le voyeurisme auteuriste. Belle découverte que ce film poignant et grande découverte que ce cinéaste canadien dont la filmo (4 longs métrages et quelques courts) est plus qu’incomplète par chez nous. Allez voir "Incendies" pendant qu’il est encore temps.

Note : 5.5/6

mardi 1 février 2011

Battle: Los Angeles (2011) de Jonathan Liebesman : Trailer 3

Impossible de se lasser de voir ces images et d'imaginer le film qu'on va se prendre dans la tronche le 13 mars prochain.

jeudi 27 janvier 2011

"LES CHEMINS DE LA LIBERTE" de Peter Weir (2011)


En salles depuis le 26 janvier.

Depuis le superbe "Master and commander" en 2003, Peter Weir n'avait pas donné de nouvelles, les bruits de couloir racontaient que le bonhomme fatigué par la machine Hollywoodienne, prenait des vacances. Puis il y a quelques mois tombait la bande annonce de "The Way Back" aka "Les chemins de la liberté" et quelques uns criait déjà au chef d'oeuvre annoncé. C'est vrai qu'avec un casting aussi burné, ça ne pouvait que mettre l'eau à la bouche aux fans d'aventure (Colin Farrell en brigand russe tatoué, Ed Harris en patriarche old school, Mark Strong en fabulateur et le très bon Jim Sturgess en héros courageux et meurtri).
Car si aventure il y a dans "Les chemins de la liberté" ce n'est pas n'importe laquelle (une histoire vraie encore une fois), c'est celle de prisonniers qui s'échappèrent d'un camp de prisonnier en pleine Sibérie pendant la 2ème guerre mondiale et qui parcoururent pas moins de 10000 km pour enfin sortir du joug de l'URSS et gouter à nouveau à la liberté . Peter Weir après un sobre prologue dans le camp de prisonnier, lâche son groupe d'évadés dans la nature, rendant autant hommage à la beauté qu'à la sauvagerie des sublimes paysages : montagnes enneigés, plaine rocailleuse, désert, forêt, muraille de chine....presque tout le panel national géographique est présent prenant le pas au début sur la psychologie des personnages. Paradoxalement c'est de là que le film tient sa force, sans forcer le pathos des prisonniers et en les taillant dans la roche dans sa première moitié, Peter Weir choisit donc une option plus périlleuse pour l'identification mais plus honnête ; ce sont l'adversité du périple, la mort, l'amitié et surtout l'apparition d'une compagne de route en la personne de la jolie Saoroise Ronan ("Lovely Bones"), qui vont un par un gratter leurs carapaces et leurs passés, pour terminer par un final vraiment beau et émouvant.
Autre élément qui fait la force du film, le travail sur le langage, sans jouer d'un artifice comme dans "le 13ème guerrier" ou du tout anglais foireux comme dans "Les insurgés", Peter Weir amène l'anglais pas petites touches, l''enrobant dans des accents travaillés au corps par les acteurs (la plupart des personnages parlent plusieurs langues) et surtout sans forcé le trait, rendant l'utilisation de la langue internationale logique et naturelle. On pense souvent à une version survival du film de prison japonais : "Les Prisonniers d'Abashiri" de Teruo Ishii ou à une version naturaliste de "la grande évasion" de John Sturges. Même si "Les chemins de la liberté" n'est pas le chef d'œuvre annoncé, c'est un grand et beau film, avec ses longueurs et son classicisme intrinsèque, mais avec un souffle progressif qui du coup ne s'essouffle pas.

Note : 5/6

dimanche 23 janvier 2011

"RED" de Robert Schwentke (2010) : Action Viagra

En DVD le 17 mars 2011.

Le voici le voilà le Bruce Willis annuel !
Il fut un temps, où le nouveau film d'action de Bruce Willis suscitait l'attente chez nombre d'entre nous. Malheureusement depuis quelques années (son dernier vrai bon film en tant que star étant "Sin City" en 2005) aligne les films mi-molle allant même jusqu'à tuer la franchise père de sa célébrité avec un "Die Hard 4" de triste mémoire. C'est finalement dans des seconds rôles que Bruce redevient le Willis qu'on aime : "Planète Terreur" ou "Assassinat d'un président".
Mais alors ce "Red" alors ? Et bien c'est un bon petit film sympa comme tout. Tiré d'un Comics de Warren Ellis, le film de Robert Schwentke conte les exploits d'un ex-super-badass de la CIA (Bruce) qui se retrouve sorti de sa retraite lorsque son ancien employeur essaye de lui faire la peau. Il embarque dans son aventure d'autres retraités aussi badassssss que lui (Morgan Freeman, John Malkovich en plein délire, Brian Cox et Helen Mirren) et la encore jolie pour son age Mary Louise Parker. Tout ceci nage bien sur en plein complot gouvernemental et le too much d'action et de blagues est de mise. Robert Schwentke filme tout ça mollement mais avec sobriété, en se permettant quand même quelques effets BD, histoire de valider la caution comic-book (cf les transitions très pop mais un peu gratos). Bruce là dedans à l'air de bien s'amuser mais livre quand même le minimum syndical, son personnage étant à peu de chose prêt le même que dans la moitié de sa filmo, c'est plutôt du coté des guest qu'on trouve du craquant : les apparitions très cool de Richard Dreyfuss et Ernest Borgnine . A défaut d'être vraiment original, "Red" amuse la galerie et arrive à se sortir de deux gros trous de scénario sans trop de dommages. Finalement comparé au minable "Top Cops", au naze "Clones" et au lourdingue "Die Hard 4", "Red" s'en sort avec les honneurs et peu rejoindre l'étage Pop Corn de Bruce Willis sans avoir honte.

Note : 3.25/6

dimanche 9 janvier 2011

GRAVITY SLAVES - 'BIG BIKE' - MON DERNIER CLIP

Merci le net pour toutes ces possibilités d'auto promotion, voici donc mon dernier Clip qui a pour héros un certain Ramou Ramirez sur un morceau Punk-Rock très californien de nos amis d'Orléans, les indestructibles GRAVITY SLAVES. Tout sur leur excellent nouvel album ici.



Si vous avez apprécié l'objet et que le rire vous à conquis, voici ce que vous pouvez faire pour nous.

Le clip est depuis hier visible sur FUNNY OR DIE, site lancé par Will FERREL himself et son buddy Adam MCKAY et sur lesquels les internautes rivalisent de vidéos plus drôles les uns que les autres et les mettent en compétition. Le principe est simple, pour chaque vidéo le visiteur décide si c'est FUNNY (drôle) ou DIE (Meurs). Si vous avez aimé le clip, un petit clic sur FUNNY serait formidable ! Mais pour qu'il soit comptabilisé, il vous faut être membre du site (gratuitement, commencez pas à râler !)


Pour s'inscrire et voter, c'est ici : http://www.funnyordie.com/videos/f540fdae22/big-bike-or-how-lorenzo-lamas-changed-my-life?rel=player