jeudi 16 décembre 2010

BLAKE EDWARDS IS DEAD : 1922 - 2010

Si je devais avoir un top 3 des réalisateurs qui m'ont le plus nourri et influencé, Blake Edwards pourrait sans aucun doute prétendre à la première place. Quelques chef d'œuvres mais surtout une mise en scène et un humour de niveau supérieur : "The Party", "The Pink Panther", "The Pink Panther strikes back", "The return of the Pink Panther", "A shot in the dark", "Breakfast at thiffany's", "Victor Victoria", "10", "SOB", "Blind date", "What did you do at the War, daddy ?" "Opération petitcoat", "Experiment in terror", que des films qui ont su toucher mon cœur, mon rire et mon cerveau en même temps. C'est pas un hasard si mon premier scenario de long métrage écrit avec Ramou est un hommage de A à Z à son cinéma.
Quand même c'est bizarre la vie des fois, hein ? ... Par exemple aujourd'hui dans mon marathon d'achat de noël, je traine dans une boutique de DVD discount et là je tombe sur "Blind date" (avec Bruce Willis et Kim Basinger) à peanuts dans un bac, cool ça fait une éternité que je le cherche à prix abordable. Alors que je m'apprête à le prendre, pif paf poum v l'a t'y pas que la vendeuse du magasin (en reculant alors que je passais derrière elle dans l'étroit rayon) me marche sur le pied. Poli comme je suis je lui dis "Pardon", n'entendant rien de son côté, je me retourne et scrute sa gueule...
...Pas satisfaite par cet échange pédestre, son regard en coin m'indique un énervement du genre "Tu peux pas faire gaffe connard", là ni une ni deux mon sang ne fait qu'un tour et je lui demande si y'a un problème... pas de réponse...j'insiste : "Vous me marchez dessus et c'est ma faute c'est ça ?"...."Vous n'aviez qu'a pas passer derrière moi". Là je tape un scandale "Blablablal on traite pas les clients comme ça....vous êtes pas bien blablablbalalba..." Je me casse en ayant au passage rêvé de lui baffer sa tronche. N'empêche que je me retrouve au milieu de la rue sans mon "Blind Date" en main. Merde. N'ayant aucune envie de me retrouver à acheter un DVD à la rombière, je lutte contre l'envie de Blake Edwards étrange qui m'assaille et je vaques à mes occupations... ...Une demi heure plus tard, poussé par cette force étrange, je repasse devant le magasin, prend deux exemplaires de "Blind Date", baisse la tête devant la rombière-caissière, et là d'un coup elle me rend 5 ou lieu de 15. Je la regarde, elle me regarde, elle me dit pardon voilà vos 10 euros, je lui réponds "décidément vous m'en voulez aujourd'hui", elle se met à rire, moi aussi, j'offre mon deuxième exemplaire de "Blind Date" à un sans abri...je pars le cœur léger comme Gene Kelly dans les rues de Rochefort. Je rentre chez moi la banane au milieu du visage en ayant au passage acheté une peluche panthère rose pour le noël de ma fille. Un sms me sort de mon nuage "BLAKE EDWARDS EST MORT"....Bizarre non ? Tout ça pour dire que je sais qu'on avait un lien avec Blake, un lien invisible et surement à sens unique mais comme Paul Newman, j'aurai aimé rencontrer Blake Edwards une fois dans ma vie, discuter autour d'une bière de jazz, cinéma, plan séquence, sens du gag, d'être un rebelle dans le système.. Savoir que Blake était là, à Hollywood, préparant un possible retour à 88 ans, me faisait l'effet d'un ange malicieux sur mon épaule. L'ange malicieux est maintenant parti et il ne verra jamais notre hommage à son talent...Blake franchement avant de partir t'aurais pu laisser une adresse.

Orphelin je suis

PS : Ici une des dernières apparition de Blake Edwards pour son Oscar d'honneur, mémorable et culte.

jeudi 9 décembre 2010

"A BOUT PORTANT" de Fred Cavayé (2010) : Poursuite Infernale


En salles depuis le 1er décembre.

Il y a deux ans, Fred Cavayé avait bluffer son monde avec le très bon polar "Pour elle", où un père de famille (Vincent Lindon) bravait la loi et bouleversait son quotidien pour faire s'échapper de prison sa femme (Diane Kruger), condamnée à tort pour meurtre. "Pour elle" malgré quelques invraisemblances scénaristiques montrait un savoir faire sec et brutal dans les scènes d'actions et surtout une mise en scène simple et efficace tout du long. Hasard des calendriers, alors que le remake américain de "Pour elle" avec Russell Crowe est sorti depuis mercredi dernier ("Les Trois prochains jours" de Paul Haggis), le deuxième long métrage de Fred Cavayé est sorti une semaine avant et semble bien se porter au box office avec déjà plus de 300 000 entrées au compteur.
"A bout portant" suit le même filon thématique que "Pour elle" (un homme essayant de retrouver sa femme) et on sent que grâce à un budget plus conséquent, Cavayé à pu se faire plaisir et en prendre le contre pied privilégiant l'action sur le drame. Immense course poursuite dans Paris, "A bout portant" conte l'histoire de Samuel (Gilles Lellouche, très bon) aide soignant dans un hôpital qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, pour la peine sa femme enceinte de 7 mois se fait kidnapper, elle sera libérer si lui aide à s'échapper de l'hôpital le trouble gangster Hugo Sartet (Roschdy Zem, impassible et impeccable). Rien ne se passe comme prévu, les bons cops / bad cops se retrouvent mêlé à l'affaire et les deux hommes que tout sépare feront alliance malgré leur mariage forcé. Sur moins d'une heure et demi et aidé par des seconds rôles de haute volée (Gérard Lanvin en tête), Fred Cavayé tient le rythme de "A bout portant" comme une bonne série B à l'ancienne, formellement impeccable, s'inspirant largement des "Bourne" (surtout le premier) pour les scènes d'actions sans pour autant céder aux sirènes de la shaky cam. D'ailleurs c'est encore "Bourne" qui résonne par la bande originale du film composé par un Klaus Badelt en pilote automatique, pompant papa Zimmer et tonton John Powell sans vergogne. Reste du beau boulot d'artisan comme on n'en voit plus assez, même si le film manque un peu d'originalité et de cœur contrairement à "Pour Elle", il offre une belle lueur d'espoir pour le polar hexagonal (comme quoi on peut faire de l'action en France sans que ce soit con-con-Besson) et vient d'ajouter aux jolies réussites humbles de ses dernières années comme "Gardiens de l'ordre" de Nicolas Boukrief et "Une affaire d'état" de Eric Valette.

Note : 3.75/6

mardi 7 décembre 2010

"MONSTERS" de Gareth Edwards (2010) : Into the wild

En salles depuis le 1 décembre.

Tournée pour une poignée de dollars, "Monsters" à fait grand bruit en festival avant de débarquer chez nous dans une combinaison de salles assez étonnante, surement à cause du "District 9" effect. Loin des supercheries tournée avec la caméra de ma grand mère, type "Paranormal activity", "Monsters" est un vrai film de genre d'auteur, qui va trouver son originalité dans un rythme contemplatif, plus proche de Peter Weir que des tours de force à la James Cameron. Porté par deux très bons comédien au naturel, le film conte la traversé d'un couple de fortune du Mexique vers les États Unis en passant par la zone infectée par les extra-terrestres. Comme dans "District 9", le film commence bien après l'arrivée des bébêtes (6 ans), ce qui permet au réalisateur de poser les dogmes de son univers assez facilement et efficacement grâce à des panneaux divers (affichage, signalisation), des interventions vidéos diverses (l'ouverture en nightshot reportage, journaux télévisés) et les classiques cartons d'ouverture. Ces techniques de création d'univers SF permettent à Gareth Edwards d'intégrer les monstres dans la narration (et dans l'image) avec finesse et intelligence sans que la minceur du budget se ressente. Gareth Edwards a compris que la gestion du point de vue de la caméra serait le secret de la réussite visuelle de son film, le final de toute beauté vient compléter ce qu'on a pu apercevoir des monstres avant sans porter atteinte à l'intégrité du film (c'est très rare car souvent la découverte de LA BÊTE numérique dans les série B actuelles fait se dégonfler la baudruche Jacques Tourneur de la première heure). Paradoxalement ce qui intéresse Gareth Edwards ce n'est pas ses monstres mais ce couple qui à travers ce périple va trouver l'amour. Ça parait cul-cul comme ça, mais c'est le vrai sujet de "Monsters". Sans tomber dans les niaiseries à la "Lost", Gareth Edwards fait presque aussi bien que la première heure de "Wolf creek" dans le romantisme naturaliste. C'est peut être là que le bât blesse un peu, à force de se concentrer sur la relation amoureuse entre les deux en mode atmosphérique, Edwards en oublie de faire danser le palpitant du spectateur en injectant quelques doses de suspense. Surtout que sa métaphore de l'interventionnisme américain créant des monstres est brillante et elle aurait peut être mérité un peu plus d'espace. Du coup votre serviteur à un peu piquer du nez. Malgré tout "Monsters" est bel et bien la jolie série B annoncée, un peu molle mais gonflée dans l'intention.

Note : 4/6

vendredi 3 décembre 2010

"MACHETE" de Robert Rodriguez & Ethan Maniquis (2010) : Cannon Effect

En salles depuis le 1 décembre.

L'effet
Grindhouse avait tout du pétard mouillé lorsqu'il est revenu sur le devant de la scène y'a 3 ans et finalement c'est petit à petit qu'il prend ses marques et livre entre quelques nanards quelques bonnes séries B comme à l'époque. Cette année après le fabuleux "Black Dynamite", c'est au très attendu "Machete" d'épater la galerie.
Crée à l'occasion des fausses bandes annonces du projet
"Grindhouse" de Rodriguez et Tarantino, "Machete" et son teaser avec fait son effet en première partie du très bon "Planète Terreur" et respirait la Cannon 80's à plein nez.
"Machete" le film répond à toutes les attentes crées par la bande annonce, violence graphique bien gore et gratos, personnages plus badasss tu meurs, casting énorme et jouissif : Robert De Niro s'éclate en politicard vereux, Steven Seagal qu'on a pas vu comme ça depuis 15 ans, c'est à dire en train de bien jouer un bon méchant bien cool de la tête au pied, Jeff Fahey impeccable comme d'hab et Don Johnson en plein come back qui tue si on ajoute sa participation culte à "Eastbound & Down").
Le scénario simpliste mais efficace s'orne d'une dénonciation politique bien bourrine, finalement bien contemporaine et très Joe Dante dans l'esprit. Cerise sur le gâteau : les très jolies filles en petites tenues là pour sauver l'honneur du monde bafoué par les machos Texans, dans l'ordre de mes coups de cœurs : Michelle Rodriguez à se damner, Jessica Alba à se crucifier sur place, Lindsay Lohan rebelle comme jamais !
Mais toutes ces bonnes choses n'en font pas un "Planète Terror" ou un "Black Dynamite" car "Machete" souffre de quelques défauts : un rythme pas si soutenu que ça, plombé par une durée un poil longue pour le genre, 1h45 au lieu des 1h20 logique ; pour une fois la bande son de Rodriguez est un peu trop en pilote automatique et ne trouve pas le fucking thème ; la photographie est elle aussi un peu paresseuse et oublie l'effet grindhouse un peu vite ; et comme d'habitude chez Rodriguez (et par défaut du débutant Ethan Maniquis) le relâchement fumiste de la mise en scène perd de l'effet cool en manquant de punch.
N'empêche que Danny Trejo défonce tout, qu'on rigole beaucoup, qu'on bave beaucoup et même si "Machete" est un film fou qui aurait pu l'être plus, on attend avec impatience "Machete kills" et "Machete kills again" et "Machete in space".

Note : 4/6

jeudi 28 octobre 2010

"THE AMERICAN" de Anton Corbijn (2010) : The mechanik


En salles depuis le 27 octobre


Remember Anton Corbijn dans les années 80-90, les clips de Depeche Mode, l'esthétique de "The Joshua Tree" de U2, sans lui les grands groupes de Rock des années 80 n'auraient pas passé le cap de la modernité et aurait sûrement eu une sale gueule. Après un excellent biopic sur Ian Curtis, le chanteur de Joy Division : "Control", revoilà Anton Corbijn derrière la caméra mais cette fois ci dans un registre éloigné de toute consonance Rock'n'roll : le thriller d'espionnage en mode aride. Un tueur à gage, Jack, (très grand George Clooney) coule des moments pépères en Suède avec un belle demoiselle, c'est alors que son passé (dont on ne saurait jamais vraiment rien) le rattrape. Booumm Boouummm les tueurs meurent, il survit mais elle est sacrifiée. Suite à cette superbe séquence d'intro, l'américain doit se cacher, son commanditaire Pavel lui trouve un coin tranquille dans le sud de l'Italie, un magnifique village dans les montagne. Il va y rencontrer une belle italienne un peu pute (Violante Placido, belle à tomber) dont il va tomber amoureux, un curé un peu trop bavard et surtout le boulot va venir le chercher là bas sous l'apparence de la belle Irina Björklund, tueuse à gage elle aussi. Vu ce descriptif on pourrait se dire que "The American" a tout du "In bruges" bis alors que tout au contraire, le film est totalement sous influence 60's-70's. "The American" est donc un film de silence, aux plans fixes, aux cadres précis et superbement minimal qui contrairement au style du genre du moment ne répond pas aux sirène Greengrassienne à la mode. On pense plutôt au magnifique "The Mechanik" (aka Le flingueur) de Michael Winner dans l'ambiance implacable qui entoure Jack et dans la précision mécanique de la mise en scène quand aux séquences relatives au travail de tueur (l'élaboration des armes, les fusillades etc...). Mais loin de toute fascination en mode NRA, Anton Corbijn utilise ses moments pour développer le sentiment de solitude mélancolique de Jack et le fait qu'il fait ce qu'il sait faire point barre. Anton Corbijn mène son film en restant sur les rails de la sobriété et de la retenu, le scénario fait de même en maintenant le plaisir d'anticipation du spectateur. A part un plan final un peu attendu et un poil tarte, Corbijn fait un sans faute et livre un très beau deuxième film qui malgré le ton de l'affiche très pop, est plus proche d'Antonioni que de Soderbergh.

Note : 4.75/6

vendredi 1 octobre 2010

LES BANANES DU MOMENT : "LES GRIFFES DE LA NUIT", "PRINCE OF PERSIA", "THE LAST AIRBENDER"

IL FAUT EN PARLER MÊME QUAND C'EST MAUVAIS !!!! Qu'en pensez vous ? Moi je pense que c'est autant un acte de solidarité sociale que de prévenir quelqu'un quand il s'apprête à toucher un étron de sa semelle sur les trottoirs parisiens.

"LES GRIFFES DE LA NUIT" de
Samuel Bayer (2010)

Sortie en DVD le 20 octobre.


Vu le
casting pour Freddy et les intentions de production, ce remake pouvait atteindre les cimes de celui de "Massacre à la tronçonneuse" ou de "La Colline a des yeux", malheureusement cette version 2010, atteint a peine le niveau du tristement pourri remake de "Fog", rien à tirer de ces 1h35 de film de couloir, où le pauvre Jackie Earle Haley fait ce qui peut avec son maquillage en mode tête de cul brûlée, mais problème il est bien trop petit et sérieux pour faire peur. Et ce n'est pas l'ambiance des cauchemars orchestrée par Bayer qui relève la sauce, c'est plat et trop propre pour être honnête. A 2-3 débordements gore prêt on se croirait dans "Dawson". Plus grave, ce remake est plus mauvais que les derniers Freddy en date (qui sont pas si mal finalement) qui avaient au moins de mérite d'essayer de renouveler les apparitions du boogeyman. Là l'équipe de Platinum Dunes à juste greffer une formule scenaristique à la "Destination Finale" sur le canevas de l'original, soit une enquête foireuse ponctuée de meurtres qui finit par une morale vigilante à 2 sous après un passage douteux sur la pédophilie de Krueger. On a donc l'impression que Samuel Bayer et sa team, ont essayé de moderniser le mythe, en l'approfondissant mais sans jamais vouloir se salir les mains, du coup ça fait de l'horreur petit bourgeois. Dans le genre "Meurtres à la Saint Valentin 3D" était bien plus honnête et réussit. Robert Englund COME BACK please !!!!
Note : 1/6


"PRINCE
OF PERSIA : THE SANDS OF TIME" de Mike Newell (2010)

En DVD depuis le 29 septembre.

Pauvre
team Bruckheimer, c'est pas leur année. A force d'essayer de faire du remix en tout genre de la formule gagnante "Pirates des Caraibes" ou "Benjamin Gates", l'ami Jerry s'est pris quelques vents. Critiques et artistiques avec ce "Prince of Persia" et une mega rouste au Box Office pour "The Sorcerer's apprentice". Le deuxième je l'ai pas encore vu mais comme vous vous en doutez j'ai vu le premier et quelle horrible expérience ce fût. Malgré une bonne consistance critique lors de la vision de ce genre de bestiaux (Narnia, Benjamin Gates et cie...), là j'ai pas pu ME retenir de laisser traîner mes bras au sol. Le sympa Jake Gyllenhal n'est pas crédible un instant en action hero, la mise en scène et la narration sont aussi subtiles qu'un pachyderme chez les minipouces et le fait que Newell singe Ridley Scott et Tony Scott n'arrange pas les choses. Seul point positif la belle Gemma Arterton, qui s'en sort bien mieux que dans le marrant "Choc des titans" de Louis Letterier. Un navet tout simplement.
Note : 1/6


"THE LAST AIRBENDER" de M. Night Shyamalan (2010)

Sortie en DVD le 30 novembre.

A chaque annonce de son nouveau projet, l'espoir
renait en Shyamalan puis a chaque fois que le film sort, sa réputation retourne au purgatoire avec les bannis critique du 7ème art. Autrefois star du box-office et des critiques, Shyamalan depuis l'horrible "Village" n'a pas su remonter la pente et ce n'est pas "The Last Airbender" qui le sauvera. Artistiquement parlant c'est son plus mauvais film : le scénario est digne d'un enfant de 5 ans, la mise en scène se voulant lisible dans les scènes de combat est plus lénifiante que grisante, pas un acteur ne joue bien, en même temps le manque de charisme de l'ensemble fait qu'on a dû mal à lui jeter la pierre. Mais bizarrement malgré sa nullité, "The last airbender" n'est pas le Shyamalan le plus agaçant, car pour une fois, on sent que l'ego sur dimensionné du cinéaste s'est caché derrière son sujet, au point de réduire la personnalisation du film à zéro. Maigre consolation car par moment on sent que cette énième histoire d'élu pouvant sauver le monde grâce à sa maîtrise des 4 éléments aurait pu être autre et faire un bon petit film bien fun, le final où le gnome tatoué montre le pouvoir de l'océan est impressionnante dans ce qu'elle sous entend de possible visuellement. De toute manière on sent qu'une suite est possible (fin ouverte vers une suite, 1er volet tiré d'une livre 1), Shyamalan sera-t-il aux manettes ??? Possible le film ayant plutôt bien marché dans le monde avec un 4.4/10 sur imdb, mieux torché le film pourrait cartonner encore plus (cf la saga caca : "Twilight"). C'est le pire qu'on lui souhaite à shyamalalamalananannman.
Note : 1.25/6

mercredi 29 septembre 2010

ARTHUR PENN IS DEAD (1922-2010)

Mon éloge sera simple et résume je le pense pleinement le génie de ce grand cinéaste humaniste, ces films de mon cœur en une image.

"Le gaucher" (1958)
Paul Newman est Billy The Kid et Arthur Penn réinvente le western sous perf existentialiste et de quête de la figure paternel. Maladroit et magnifique.

"The Chase" / "La poursuite impitoyable" (1966)
Casting de dingue (Marlon Brando, Robert Redford, Robert Duvall, Angie Dickinson, Jane Fonda...) et polar/drame crépusculaire en mode chasse à l'homme / analyse acide de la bourgeoisie sudiste de l'époque, "The Chase" est peut-être le meilleur film de Arthur Penn, ce qui n'est pas rien. J'oubliais, la bande originale est l'œuvre de John Barry et est juste inoubliable.

"Bonnie & Clyde" (1967)
Film culte par excellence et symbole intemporel du Nouvel
Hollywood, je n'ai pas revu le film depuis longtemps mais la nouvelle édition dvd sortie y'a 2 ans mega collector etc... trône sur mon meuble a DVD et ne demande qu'a être déguster. J'ai aimé ce film, mais l'amour fou n'attend que pour frapper. Rien qu'en revoyant le premier plan du film, la beauté de Faye Dunaway filmé par Arthur Penn m'a estomaqué.

"Little Big Man" (1970)
Western, comédie, épopée, drame, musical....ce qui aurait pu être un fourre tout imbuvable est un des plus beaux films de tous les temps sur l'
Amérique et son goût du sang. Avec ce film Arthur Penn se révèle conteur caustique autant qu'artiste humaniste. La claque.

"Night Moves" (1975)
Petit polar pour l'histoire du cinéma avec
Gene Hackman et Mélanie Griffith toute jeune et sauvage. "Night Moves" ou "La fugue" est un bijou mélancolique qui prouve encore une fois que les années 70 sont l'époque bénie par les dieux du cinéma. Avec "La toile d'araignée" de Stuart Rosenberg et "Le privé" de Robert Altman, Arthur Penn a réalisé le plus beau film de détective privé de la décennie. La musique de Michael Small ("Klute", "Les hommes du président") ajoute encore une touche de beauté à l'ensemble.

"Missouri Breaks" (1976)
Encore une rencontre de dingue avec ce face à face
Nicholson/Brando dans un western où les cow-boys (Nicholson) ont des coups de déprimes et où le chasseur de prime (Brando) se déguise avec autant d'amusement que l'inspecteur Clouseau. Arthur Penn travestie le genre pour mieux en tirer l'essence. Toujours mélancolique, toujours romantique, toujours sauvage. Ma bande son préférée de John Williams !

jeudi 23 septembre 2010

Expérience d'un cinéaste : Tony Gatlif, l'interview

Voilà les amis, enfin les amis !! La continuité du début de l'aventure "Interview de cinéastes" qui avait commencé avec Jérôme Boivin, il y a quelques lustres de cela. Je tiens la caméra et Sébastien Bardet pose les questions.

Tony Gatlif (Gadjo Dilo, Vengo, Exils) à l'occasion de la sortie DVD de son dernier film "Liberté", nous parle de son incroyable parcours, des bidonvilles en Algérie, de sa rencontre avec Michel Simon, de ses début avec Depardieu, jusqu'aux marches du festival de Cannes... Un entretien en 8 parties, concocté par nos soins, en ligne sur you tube... Avis aux amateurs, c'est gratuit !

Partie 1


Partie 2 / Partie 3 / Partie 4 / Partie 5 / Partie 6 / Partie 7 / Partie 8.

Tony Gatlif évoque son parcours de cinéaste. Interview réalisée le 7 Juillet 2010 chez JM Video par Sébastien BARDET et Sébastien AUGER.
KURYAKIN 2010