
Alors que la vague "Saw" ne s'arrête plus de s'écraser comme du gros caca sur nos écrans tous les ans, il arrive de temps à autre qu'un de ses cousins arrive à surprendre son monde en montrant que l'on peut faire du torture porn sans que ce soit trop con. L'année dernière le très cool et racé "Waz" de Tom Shankland (auteur aussi de l'excellent "The Children") sorti lui aussi directement par la case DVD, avait tordu le cou aux aprioris. Vendu comme un ersatz de "Saw", "Waz" enterrait sans problème le film de James Wan, par son ambiance de polar poisseux, son intelligence émotionnelle lors des scènes de tortures et son refus du tape l'oeil. Aujourd'hui "The collector" dans un autre style réussit lui a aussi a transcender ce genre plus que casse bonbon. Il faut dire que malgré sa participation aux dernières bouses de l'aventure "Saw", Marc Dunstan a quand même un atout qualitatif à son jeu. Il fut un des participant de l'émission de télé-réalité produite par Matt Damon et Ben Affleck : "Projet greenlight" qui avait but de réunir des cinéastes en herbe pour aboutir en fin de parcours à un long métrage.
En 2005, avec l'aide de Wes Craven et des frères Weinstein, est sorti de ce concept le très funky et gorasse "Feast", Marc Dunstan en était un des principaux scénaristes. Pour sa première réalisation, il choisit donc de rester proche du style qu'il connait et des codes qu'il impose (torturer des gens de la manière la plus sadique et sophistiqué possible) mais il l'intègre dans une ambiance proche du giallo italien, avec comme influence principal le cinéma de Dario Argento (le bon des années 70) ou de son cousin américain Brian De Palma.
Porté par un tueur masqué des plus zarbi, as de l'arme blanche et de pièges tordus qui décide d'investir une maison bourgeoise et ses occupants dans tous les sens du terme, "The collector" vaut aussi pour son casting nickel, dominé par le pauvre cambrioleur qui passait par là joué subliment par Josh Stewart (qu'on a pu voir dans "Law abiding citizen" ou "Benjamin Button"). On y croise aussi la sympathiquement pas farouche Madeline Zima ("Californication") qui donne d'elle-même pour une des séquences les plus réussies du métrage, qui sur le morceau culte de Bauhaus "Bela Lugosi is dead" fait s'entrecroiser superbement actions et regards lors d'une scène de sexe plus que périlleuse.



Note : 4/6
si j'ai bien compris, le 16 mm et le frisson à l'arme blanche font leur come-back ?
RépondreSupprimer