En salles depuis le 14 juillet 2010.
La jungle, des guerriers badass et des predators, voilà qui aurait dû me mettre la pêche en ce début d'après midi et bien que neni. Le "Predators" de Nimrod Antal produit par Robert Rodriguez m'a fait l'effet d'un pétard mouillé. C'est d'autant plus dommageable que je nourrissais plein d'espoir vu la qualité des films de Antal : son premier film "Kontroll", tourné en Hongrie (son pays natal), était imparfait mais original et prometteur, son deuxième film par contre fût une grosse claque, "Motel" avec Kate Beckinsale et Luke Wilson, stressant, flippant, brillant et bourré d'idée de mise en scène, le troisième "Blindés" malgré une légère baisse de niveau était une bonne série B à l'ancienne avec une galerie de trognes sympathiques.
Etrangement même en mode hyper sommeil pendant le trou narratif de la deuxième moitié de "Predators", on n'arrive pas à trop en vouloir à l'espoir Antal. Il n'a juste pas réussi à transcender un scenario anémique qui se base sur deux idées concepts issues du croisement du premier "Predator", "Des chasses du comte Zarroff" et des "Condamnés" ou autre "Battle Royale". Ben oui car filmer des mecs armés qui marchent dans la jungle pendant 1h30 sans avoir d'histoire ou de drame à raconter et bien c'est super chiant et ça m'arrache le cœur de dire ça tant j'y croyais un minimum mais "Predators" est vraiment chiant. Pas au point de quitter la salle mais après une première demi heure pas mal du tout, un ennui poli s'installe et ce n'est pas la voix en mode "j'suis un caid" de Adrian Brody qui vous sortira de votre torpeur.Même si les predators ont de la gueule, le danger qu'ils représentent n'est pas du tout intégrée narrativement dans les comportements du gang d'humains lâché sur la planète des chasseurs.Le peu d'interaction se joue entre la jolie guerrière (Alice Braga, toute mimi mais trop latino pour être un soldat israélien) et le beau guerrier (Brody, plutôt bon dans son miscasting), les quelques zones d'ombres dévoilées sortant comme un "pouf" dans des moments ou il est bien trop tard pour sauver les meubles (cf le perso de Topher Grace qui fait son coming out 5 min avant la fin). On peut se dire que la principale erreur de Rodriguez et Antal c'est d'avoir essayer de rendre hommage au premier dans toutes ses largeurs (la jungle, la musique, les gros bras..même certains moments cultes sont remastérisés : le final homme boue vs predator, la séquences des écorchés etc…) sans avoir vraiment la possibilité de le faire : par exemple remplacer Schwartzy….impossible !!! Ou singer la photographie magnifique du premier avec une caméra HD ...pfff...résultat passable, avec des problèmes de point et de profondeur de champ assez déplorables. Même 23 ans après, le remaster ne tient pas la comparaison face au premier alors que le deuxième du nom version Hopkins en délocalisant la bête et en changeant son type de héros avait réussit un joli tour de force. Chose que ne réussit pas Antal même s'il assure l'efficacité de certains moments (les chiens predators) grâce à son style old school.
De bonnes intentions ne font pas un bon film.
Grosse, grosse déception !
Note : 2/6
Aïe. Pour une fois, j'ai eu une bonne intuition.
RépondreSupprimerAu mieux j'entends que c'est sympa, mais rien de plus. Pfff les gros films de l'été, c'est plus ce que c'est on dirait...
RépondreSupprimerInception vs Predators, je le sens bien en juillet 2013.
RépondreSupprimer